28 avril 2017
Le choix de l’hydrogène se justifie essentiellement par ses qualités environnementales et la possibilité de l’utiliser comme vecteur de valorisation des énergies renouvelables intermittentes.
Si son usage actuel est principalement industriel, force est de constater que depuis plus d’une dizaine d’années, les initiatives européennes, et particulièrement allemandes, se développent rapidement afin que l’hydrogène devienne une réelle réponse aux enjeux énergétiques et climatiques. Pour exemple, l’Allemagne a défini sa stratégie 2020 de véhicules et bâtiments fonctionnant à l’hydrogène, soit en combustion interne, soit par la technologie des piles à combustible.
Cette dynamique a incité la France à définir également sa feuille de route pour 2020, l’ADEME sollicitant les régions intéressées pour expérimenter l’hydrogène dans des bâtiments, dans les réseaux de distribution et dans les véhicules.
Le Nord-Pas de Calais se trouve au coeur du plus grand réseau hydrogène du monde qui appartient à Air Liquide. La région bénéficie de cette interconnexion, ces réseaux existent depuis plus de trente ans et sont maîtrisés. Au sud du département, l’hydrogène est déjà liquide.
La région, qui souhaite s’impliquer dans la voie d’avenir qu’est l’hydrogène, a élaboré une feuille de route en 2012 dans la perspective de se placer en pointe dans ce domaine, valoriser les savoir-faire industriels, franchir progressivement les différentes étapes technologiques et économiques, et préparer les emplois de demain.
Elle a ensuite demandé à Jeremy Rifkin, économiste et auteur de l’ouvrage « La troisième révolution industrielle» d’élaborer un Master Plan. Celui-ci préconise un développement massif des énergies renouvelables, avec le développement du stockage grâce à l’hydrogène. La région s’est depuis dotée d’un pôle Energie 2020, qui est un pôle d’excellence à vocation économique visant à développer l’énergie.